Bien choisir son poêle à bois : le guide complet

Le poêle à bois est un système de chauffage économique et chaleureux, très à la mode au sein des foyers. Que ce soit pour un chauffage principal ou d’appoint, il offre un excellent confort thermique tout en réduisant la facture énergétique. Dans ce guide complet, on vous dit tout ce que vous devez savoir pour bien choisir votre poêle à bois (poêle à buche ou granulés).
Quel type de poêles à bois de choisir ?
Poêle à bûches
C’est le modèle traditionnel. Il fonctionne avec du bois de chauffage. Il offre le charme du feu de bois et fonctionne sans électricité. Il peut être à combustion simple ou à double combustion : les modèles à double combustion possèdent une seconde arrivée d’air pour brûler les gaz imbrûlés : cela permet d’améliorer le rendement et de réduire drastiquement les gaz et particules polluantes.
- ✅ Avantages : fonctionne sans électricité, chaleur rayonnante forte, grande fiabilité.
- ❌ Inconvénients : autonomie plus limitée (il faut recharger régulièrement), réglage de puissance plus délicat
Poêle à granulés (pellets)
Ce poêle brûle des granulés de bois compressé. Il est équipé d’une trémie (le réservoir) et d’une vis sans fin qui alimente automatiquement le brûleur. Son fonctionnement est géré électroniquement (allumage automatique, ventilateur de convection, régulation thermostatique…).
- ✅ Avantages : très haut rendement énergétique (souvent 85–90%), autonomie très importante (plusieurs heures à jours sans recharge), chauffage régulé et programmable.
- ❌ Inconvénients : dépend d’une alimentation électrique, léger bruit si diffusion par ventilation, moins chaleureux que la belle combustion de bûche.
Le poêle turbo
Il s’agit d’une variante « améliorée » du poêle à bûches classique. En fait, le poêle turbo comporte aussi deux arrivées d’air, mais dans une seule chambre de combustion. L’air primaire alimente la base du feu tandis que l’air secondaire arrive à mi-hauteur (dans la même chambre) pour brûler les gaz résiduels .
- ✅ Avantages : montée en température très rapide grâce à un tirage d’air forcé, haut rendement, encrassement limité, accepte tout type de bois et d’essences
- ❌ Inconvénients : consommation de bois un peu plus élevée du fait de la combustion plus intense.
Le poêle mixte (bois et granulés)
Il est aussi appelé aussi poêle polycombustible : comme son nom l’indique, le poêle mixte peut fonctionner alternativement avec des bûches ou des pellets. Certains modèles détectent automatiquement le combustible présent.
- ✅ Avantages : polyvalence (ambiance du feu de bûches ou autonomie des granulés à volonté), continuité (le poêle peut basculer sur les granulés lorsque le feu de bûches s’éteint), flexibilité (si le prix du bois ou des pellets explose, on peut s’adapter plus facilement !)
- ❌ Inconvénients : coût d’achat élevé, nécessite l’entretien des deux systèmes, appareil plus volumineux.
Le poêle de masse (à accumulation)
Ce poêle particulier, construit en matériaux très lourds (briques réfractaire, béton). Il emmagasine énormément de chaleur lors d’une flambée intense et la restitue lentement sur de longues heures.
- ✅ Avantages : rendement excellent (souvent 80–90%), une à deux flambées par jour suffisent pour chauffer en continu, très peu d’émissions (combustion à très haute température).
- ❌ Inconvénients : poids et encombrement importants (plusieurs centaines de kg), installation coûteuse, chaleur moins immédiate (long à chauffer), et convient surtout aux maisons très bien isolées.
Les différents matériaux de poêle à bois : fonte, acier, céramique…
Le matériau du poêle influence son inertie thermique, son esthétique et sa durabilité. Voici un comparatif rapide des matériaux courants :
Matériau | Avantages | Inconvénients |
Fonte | – Très robuste et haute résistance aux températures. – Excellente inertie thermique : la fonte accumule la chaleur et la restitue progressivement longtemps après l’extinction du feu. – Idéale pour un chauffage doux une fois le feu éteint. | – Montée en température plus lente. – Poids plus élevé. – Prix généralement plus élevé que l’acier. |
Acier | – Chauffe très rapidement grâce à une fine épaisseur de métal – Matériau malléable qui permet des designs modernes variés. – Souvent plus léger Prix abordable en entrée de gamme. | – Inertie faible : l’acier refroidit vite dès que le feu baisse, il n’accumule quasiment pas de chaleur – Moins durable à long terme que la fonte |
Céramique / Pierre ollaire | – Ces matériaux servent d’habillage accumulateur autour du foyer : absorbent la chaleur du feu puis la restituent de façon douce et homogène pendant des heures. – Très esthétique | – Souvent plus cher en raison de l’habillage. – Poids accru. – La céramique peut être fragile aux chocs. – Chauffe un peu plus lentement en début de feu (le temps que la masse se charge). |
Ce qu’il faut retenir ☝️ : un poêle en fonte restituera une chaleur durable même après extinction, tandis qu’un poêle en acier offrira un pic de chaleur rapide mais de courte durée. Le choix du matériau dépend donc de l’usage : chauffage d’appoint ponctuel (acier) ou chauffage prolongé inertiel (fonte, pierre ollaire).
Quel rendement minimum à avoir pour mon poêle à bois ?
Le rendement énergétique d’un poêle à bois exprime en pourcentage l’efficacité avec laquelle il convertit l’énergie du combustible en chaleur utile. Par exemple, un rendement de 80% signifie que 80% de l’énergie du bois brûlé est restituée sous forme de chaleur (le reste part en pertes, principalement dans les fumées). Plus le rendement est élevé, plus le poêle chauffe avec une consommation de bois réduite.
- Un poêle à granulés a un rendement moyen compris entre 80% à 90%
- Un poêle à bois bûche a un rendement moyen compris entre 60 à 80%
👉 À titre de comparaison, une cheminée à foyer ouvert a un rendement d’environ 10% ! Il y a donc une énorme déperdition de chaleur !
Quels sont les facteurs qui influencent le rendement d’un poêle à bois ?
- la conception du poêle en lui-même (qualité),
- le réglage de l’arrivée d’air,
- la qualité du combustible : un bois sec (taux d’humidité <20%) est essentiel pour un bon rendement. En effet le bois humide gaspille de l’énergie à évaporer l’eau et abaisse la température de combustion.
- la température de combustion : un poêle maintenu à bonne puissance aura une combustion plus complète (donc un meilleur rendement) qu’un poêle constamment au ralenti (qui encrasse et perd en efficacité).
Vous comprenez maintenant un peu mieux pourquoi les poêles à granulés offrent en général des rendements un peu plus élevés que les poêles à bûches : la combustion y est très bien optimisée grâce à l’alimentation en air contrôlée et le combustible toujours parfaitement sec et homogène.
Le conseil de Bois de Chauffage Energie 💡
Choisissez un appareil labellisé pour ses performances. En France, le label Flamme Verte classe les poêles selon leur rendement et leurs émissions. Depuis 2020, seuls les appareils 5 étoiles et plus sont labellisés, avec un rendement minimum requis de 70% pour 5 étoiles, 75% pour 6 étoiles et 85% pour 7 étoiles. D’ailleurs, 70% est le rendement minimum exigé pour prétendre aux aides financières de l’État. Il est donc recommandé de choisir un poêle affichant au moins 75% de rendement (la plupart des modèles récents atteignent cette valeur facilement).
Quelle puissance choisir pour mon poêle à bois ?
La puissance d’un poêle (exprimée en kilowatts, kW) correspond à la chaleur maximale qu’il peut fournir. Choisir la bonne puissance de votre poêle à bois est donc crucial pour vous assurer qu’il est adapté à votre surface de chauffe souhaité : un poêle qui n’est pas assez puissant ne chauffera pas suffisamment, tandis qu’un poêle trop puissant fonctionnera au ralenti (ce qui encrasse l’appareil et le conduit).
Il faut donc calculer la puissance nécessaire en fonction de la superficie à chauffer et de l’isolation thermique du logement.
Un moyen simple d’estimation est de compter environ 1 kW pour 10 m² dans une maison bien isolée (plafond ~2,5 m), soit 0,1 kW par m². Bien entendu ce ratio doit être ajusté selon l’âge du logement et ses performances énergétiques. Voici un tableau qui vous donne des ordres de grandeur pour choisir la puissance de votre poêle à bois :
Surface à chauffer | Maison bien isolée | Isolation moyenne |
40 m² | 2–3 kW | 5–6 kW |
50 m² | 3–4 kW | 6–7 kW |
60 m² | 3–4 kW | 7–8 kW |
80 m² | 4 kW | 8 kW |
100 m² | 5 kW | 10 kW |
120 m² | 6 kW | 12 kW |
200 m² | 10 kW | 20 kW |
On suppose si que la hauteur sous plafond est standard (2,5 m). Vous remarquez qu’une maison ancienne peu isolée peut facilement exiger une puissance deux fois supérieure de celle d’une maison récente de même surface !
Pourquoi est important de choisir la bonne puissance pour mon poêle à bois ?
- Si la puissance est insuffisante, le poêle devra tourner en surrégime en permanence, les sollicitations thermiques sont constamment élevées, ce qui peut l’user prématurément ;
- À l’inverse, un poêle trop puissant sera quasiment toujours utilisé au minimum, ce qui peut provoquer une combustion incomplète et de un encrassement plus important.
Comment calculer la bonne puissance pour mon poêle à bois ?
Les installateurs utilisent parfois une formule prenant en compte le volume à chauffer, la température intérieure souhaitée et la température extérieure de base de la région. N’hésitez pas à la calculer par vous-même pour vous donner une idée plus précise et la comparer avec les valeurs du tableau au-dessus.
Une formule simplifiée est :
P (kW) = Volume à chauffer (m³) × Coefficient d’isolation thermique × (T_int – T_ext_de_base)
- Le coefficient dépend de l’isolation : par exemple 0,6 pour une maison très bien isolée, 1,6 pour une maison peu isolée.
- T_int : correspond à la température intérieure souhaitée dans votre logement
- T_ext_de_base : température extérieure hivernale de référence (température minimale pendant au moins cinq jours au cours de l’année). C’est évidemment variable selon les régions.
N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel RGE qui conseillera et pourra vous aider à choisir un poêle à bois en fonction de votre maison (surface, isolation, climat local, configuration pièces…).
Quelle autonomie et taille pour mon poêle à bois ?
L’autonomie d’un poêle désigne la durée pendant laquelle il peut chauffer sans recharge de combustible. Elle varie fortement selon le type de poêle et son usage.
- Les poêles à granulés sont les champions de l’autonomie : ils peuvent facilement fonctionner jusqu’à 24 heures d’affilée avec un seul remplissage de pellets. La réserve de granulés (généralement 15 à 20 kg) et l’alimentation automatisée permettent un feu continu. Pour le chauffage d’une pièce principale, avec une bonne isolation, le sac de 15kg peut ainsi même durer 2 à 3 jours environ.
- Un poêle à bûches a une autonomie plus limitée car les bûches se consument en quelques heures. Il faut recharger toutes les 4 à 6 heures environ. Les fabricants annoncent parfois des autonomies pouvant atteindre 8 à 10 heures sur certains modèles à combustion prolongée, mais en pratique ces chiffres sont souvent optimistes et dépendent des conditions (essence de bois, tirage, réglages). Certains poêles à bûches avec chargement automatique par gravité peuvent assurer jusqu’à 12 h de chauffe sans intervention (les bûches tombent progressivement d’un réservoir).
La dimension du poêle et de son foyer a bien sûr une influence sur son autonomie. Un foyer plus grand peut accueillir plus de bois (ou un plus gros volume de pellets) et donc prolonger la combustion. Par exemple, un poêle à bûches acceptant des bûches de 50 cm aura souvent une autonomie un peu supérieure à un petit poêle ne prenant que des bûchettes de 25 cm.
Attention cependant, un grand foyer signifie souvent une puissance plus élevée. Pour choisir votre poêle à bois, il est donc important d’adapter la taille du poêle à la fois à l’espace disponible et au besoin calorifique.
Les conseils de Bois de Chauffage Energie 💡
- Si vous souhaitez maintenir du chauffage la nuit sans recharger, préférez un poêle à granulés (programmable, avec veille nocturne).
- Pour un usage principalement en journée, un poêle à bûches dimensionné correctement convient très bien, quitte à remettre une bûche de temps en temps.
- Pensez aussi à l’espace de stockage du bois et des pellets : selon votre utilisation, vous devez pouvoir stocker suffisamment de sacs de pellets ou stères par hiver
- La taille du poêle doit être compatible avec votre intérieur : vérifiez l’emprise au sol, le dégagement nécessaire aux murs (voir section installation) et l’esthétique. Un poêle plus grand sera un élément de décor plus imposant !
Quel prix pour mon poêle à bois bûche ou granules ?
Le budget à prévoir pour un poêle à bois comprend :
- le prix de l’appareil
- le coût de la pose et l’installation.
☝️ Ces coûts varient énormément en fonction du type de poêle, de la gamme choisie et des contraintes d’installation.
Prix moyen d’un poêle à bois (fourniture)
On trouve des poêles à bois bûches d’entrée de gamme aux alentours de 500 – 800 € pour les modèles les plus simples en acier. En général, la plupart des poêles à bois bûches de bonne qualité se situent entre 1 000 et 4 000 € hors pose. Comme pour de nombreux produits, un prix supérieur ne si signifie pas toujours ne meilleure qualité : il dépend beaucoup du design (un poêle design ou suspendu peut coûter très cher) et de la marque.
Les poêles à granulés sont généralement plus onéreux que les poêles à bûches équivalents. Ainsi, un poêle à pellets coûte souvent entre 1 500 et 5 000 € hors installation.
- Lire aussi : Prix poêle à bois : le guide complet
Prix d’une installation et pose d’un poêle à bois
L’installation par un professionnel comprend notamment :
- le raccordement au conduit,
- le tubage éventuel,
- la création de conduit si nécessaire,
- la pose et la mise en service.
Si vous disposez d’un conduit de cheminée existant en bon état, la pose sera plus simple (il faudra parfois juste tuber le conduit). En revanche, pour une installation complète avec création de conduit (conduit isolé traversant les planchers et le toit), ajout d’une sortie de toit, etc., il faut prévoir des travaux plus lourds.
Globalement, on estime :
- entre 500 et 2 000 € pour les frais de main d’œuvre selon la complexité,
- et entre 1 000 et 3 000 € les fournitures (conduits, raccords, plaque de sol, etc.) nécessaires.
Bien entendu, chaque chantier est unique : par exemple, la dépose d’un ancien insert, la configuration des combles, ou la distance du toit peuvent avoir une influence sur le devis. Et n’oubliez pas que des aides existent !
Le tableau ci-dessous récapitule des ordres de grandeur pour un poêle à bois bûches et granulés standard (6–8 kW) :
Gamme de poêle | Caractéristiques | Prix indicatif poêle bûche (poêle seul) | Prix indicatif poêle granules (poêle seul) | Coût de la pose | Fournitures |
Entrée de gamme | Modèles simples en acier, peu d’options. Souvent de fabrication standard, vendus en grande surface de bricolage. | 500 à 1 500 € | 800 à 2000 € | Entre 500 et 2 000 € selon la complexité | Entre 1 000 et 3 000 € pour les fournitures nécessaires |
Milieu de gamme | Marques reconnues, meilleurs rendements (70%+), finitions soignées (vitre propre, habillage). | 1 500 à 3 000 € | 2 000 à 4 000 € | Entre 500 et 2 000 € selon la complexité | Entre 1 000 et 3 000 € pour les fournitures nécessaires |
Haut de gamme | Poêles design (suspendus, pivotants), matériaux haut de gamme (fonte épaisse, pierre). Marques premium européennes. | > 3 000 € | > 4 000 € | Entre 500 et 2 000 € selon la complexité | Entre 1 000 et 3 000 € pour les fournitures nécessaires |
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Quelle marque de poêle à bois choisir ?
Pas facile de faire un choix parmi toutes les marques de poêle à bois en France ! Pour vous aider, on vous a fait un petit tableau comparatif de quelques marques populaires. Ce tableau est loin d’être exhaustif, mais cela vous donne un premier aperçu 😊
Marque | Avantages | Inconvénients | Gamme de prix |
Invicta (France) | – Fabricant français historique (fonderie depuis 1924). – Large choix de poêles en fonte ou acier, du rustique au moderne. – Produits performants mais abordables (entrée/milieu de gamme). – Bon rapport qualité-prix – Partenaire du label Flamme Verte. | – Finition et électronique parfois plus simples que sur des marques haut de gamme. – Garantie standard 2 ans (certains concurrents offrent plus) . – Certains modèles d’entrée de gamme moins lourds (inertie plus faible). | €€ (souvent 500–2 000 € selon modèle). |
Godin (France) | – Marque française emblématique (créée en 1840). – Synonyme de haute qualité e – Production en France dans ses propres fonderies. – Poêles robustes et durables, excelle dans les modèles de forte puissance. | – Souvent plus lourds et volumineux que la moyenne – Prix élevé | €€€ (plutôt 1 000–4 000 €, hauts de gamme >5 000 €). |
Jøtul (Norvège) | – Une des meilleures marques scandinaves. – Réputée pour ses poêles en fonte de très haute qualité – Efficacité énergétique élevée et grande longévité (parfois plus de 20 ans). – Finitions soignées, portes et charnières robustes. | – Coût d’achat très élevé sur le marché français par rapport aux marques locales. – Assez peu de modèles d’entrée de gamme – Poêles lourds | €€€ (souvent 2 000–5 000+ €, selon taille et finition). |
La Nordica-Extraflame (Italie) | – Large choix de styles du classique émaillé au contemporain acier. – Produits généralement bien équipés | – Importé d’Italie (attention SAV). – Certains modèles sont coûteux. | €€ (bois : 1000–2500 € ; pellets : 1500–3000 €). |
MCZ (Italie) | – Acteur majeur européen sur les poêles à granulés (mais fait aussi des poêles à bûches design). – Reconnu pour son innovation technologique : poêles à pellets silencieux, connectés (wifi/app) et à très haut rendement. – Design épuré et contemporain | – Spécialisé dans le pellet haut de gamme – le prix suit, notamment sur les modèles connectés. Moins de modèles “rustiques” ou très bon marché dans la gamme. | €€€ (pellets : 3 000–6 000 € ; quelques poêles à bois 2 000 €+). |
Evidemment, il existe de très nombreuses autres marques, telles que :
- Seguin : fabricant-distributeur français proposant des marques premium comme Hase ou Stûv et ses propres modèles, plutôt haut de gamme
- Charnwood : marque anglaise familiale, excellents petits poêles performants,
- Scan : design danois moderne
- Morso : marque danoise de poêle traditionnel en fonte.
Chaque marque a ses spécificités – l’important est de choisir un poêle à bois dont les performances sont certifiées (label Flamme Verte, normes CE) et qui dispose d’un bon service après-vente fiable !
J’ai presque choisi mon poêle à bois, comment se passe l’installation ?
Maintenant que vous avez choisi votre poêle à bois bûche ou à granulés (ou mixte !), vous vous demandez peut-être comment se passe l’installation, surtout si vous n’en aviez pas déjà un avant.
Il est fortement recommandé de faire appel à un installateur professionnel qualifié (RGE Qualibois) pour être sûr d’être en conformité avec la réglementation, mais aussi pour bénéficier des aides financières (qui exigent souvent un professionnel RGE).
Voici les principales étapes d’installation d’un poêle à bois :
- 📍Choix de l’emplacement et vérifications préalables : avant la pose, on vérifie que le sol à l’emplacement prévu peut supporter le poids du poêle (certains pèsent plus de 150 kg). Le sol doit être incombustible ou protégé par une plaque de protection dépassant de minimum 20 cm autour du poêle et un peu plus devant. Prévoir aussi une certaine distance devant le poêle, selon les modèles. Le mur adjacent doit supporter la chaleur (sinon, prévoir un écran thermique ou un habillage isolant). Enfin, il faut une arrivée d’air suffisante dans la pièce (les poêles modernes peuvent avoir une prise d’air extérieure dédiée).
- 🏠Raccordement au conduit de fumée : si vous avez un conduit de cheminée existant, l’installateur procèdera souvent à un tubage interne (insertion d’un tube métallique inox double paroi) pour le sécuriser et l’adapter au poêle. Si le logement est sans conduit (neuf ou rénovation sans cheminée), il faut en créer un : généralement un conduit isolé double paroi est installé, passant à travers le plafond et la toiture (ou en façade extérieure jusqu’au toit).
- 🛠️Pose et fixation : Le poêle est mis en place sur sa plaque de sol. S’il est suspendu ou adossé (cas des poêles muraux), des fixations spécifiques doivent être prévus. Le raccordement du tuyau de poêle (la buse) au conduit est ensuite réalisé. Enfin, on immobilise le poêle.
- 🔥Contrôles et mise en service : une fois installé, l’artisan vérifie le tirage du conduit, l’absence de fuites aux raccords, et procède à un allumage de test. C’est l’occasion de vous montrer le fonctionnement (réglage des arrivées d’air, etc.). Un certificat de conformité d’installation (souvent visé par un organisme type Qualibois) peut être délivré. Il sera utile pour votre assurance.
☝️ Des cas spécifiques peuvent se présenter
Maison sans conduit de cheminée, rénovation avec ancien conduit non conforme, installation en appartement ou habitat collectif… il peut exister de nombreux cas spécifiques. N’hésitez pas à le signaler (si vous le pouvez) lorsque vous faîtes votre demande de devis. Des règles locales peuvent également s’appliquer.
Réglementation en vigueur en France : que faut-il savoir ?
L’installation et l’utilisation d’un poêle à bois sont encadrées par plusieurs normes et obligations en France, visant la sécurité des occupants et la performance énergétique. Faisons un rapide tour :
- Normes d’installation (DTU 24.1 et 24.2) : documents qui font foi en matière de cheminées et poêles. Ils fixent notamment les règles pour les conduits de fumée et le raccordement des poêles/chaudières bois.
- Obligation de ramonage : le ramonage une fois par an minimum par un professionnel est obligatoire
- Appareils performants : depuis le 1er janvier 2022, tous les poêles neufs vendus doivent respecter des seuils stricts de rendement et d’émissions polluantes. Il est fortement recommandé d’installer un poêle labellisé (Flamme Verte), car c’est généralement une condition pour toucher les aides financières.
- Sécurité et assurances : l’appareil de chauffage au bois doit être assuré. En général, votre assurance habitation couvre cela : prévenez votre assureur de l’installation.
- La présence d’un détecteur de fumée fonctionnel est obligatoire dans chaque logement : il est important d’en avoir un proche de la pièce où se situe le poêle.
Quelles aides pour l’achat et l’installation d’un poêle à bois ?
Une fois que vous avez choisi votre poêle à bois, peut-être que vous souhaitez savoir quelles sont les différentes aides de l’Etat disponibles. Plusieurs dispositifs peuvent alléger le coût d’achat et d’installation d’un poêle à bois :
- MaPrimeRénov’ : c’est la principale aide pour la rénovation énergétique des logements. L’installation d’un poêle à bois, qu’il soit à bûches ou à granulés, peut bénéficier de MaPrimeRénov’ à condition que le poêle affiche un rendement ≥ 70% et que les travaux soient réalisés par un professionnel RGE. Le montant de la prime dépend de vos revenus et du type de poêle. Vous pouvez obtenir plusieurs milliers d’euros selon votre revenu.
- Primes CEE : les fournisseurs d’énergie accordent ces « Certificats d’Economie d’Energie » pour l’installation d’un poêle performant (qui vient en remplacement d’un chauffage moins performant). Cette prime, aussi appelée “Prime Effy”, “Prime TotalEnergies” etc. selon le partenaire, est généralement de l’ordre de 500 à 800 € pour un poêle à bois. Pour les ménages modestes, le montant peut être bonifié
- TVA réduite à 5,5% : la TVA sur l’achat du poêle et la main d’œuvre d’installation est abaissée à 5,5% (au lieu de 20%) si le logement a plus de 2 ans et que l’installation est réalisée par un pro RGE. Cette TVA réduite s’applique directement sur la facture, c’est un gain immédiat.
- Aides locales : plusieurs collectivités locales (régions, départements, communes) ou agences (ADEME locales) proposent des subventions complémentaires. N’hésitez pas à vous renseigner !
- Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : Si vous financez un bouquet de travaux incluant un poêle (par ex. poêle + isolation), vous pouvez solliciter un éco-PTZ auprès de votre banque. Ce prêt sans intérêt peut couvrir jusqu’à 50 000 € de travaux remboursables sur 20 ans (montant selon l’ampleur de la rénovation). Cela peut être intéressant si vous faites une rénovation globale (le poêle peut entrer dans le package financé).
Entretien d’un poêle à bois : c’est compliqué et coûteux ?
Entretenir régulièrement votre poêle à bois est indispensable pour assurer sécurité, performance et longévité. L’entretien comprend notamment :
- Le ramonage : il est obligatoire au moins une fois par an. Ildoit être effectué par un professionnel et attesté par un certificat.
- Le nettoyage régulier du poêle : régulièrement, videz le bac à cendres. Une fine couche de cendre au fond du foyer peut être conservée car elle isole et aide à la combustion, mais il ne faut pas que les cendres obstruent la grille d’arrivée d’air. Nettoyez également la vitre dès qu’elle commence à s’encrasser : la plupart des poêles ont un système de vitre propre (rideau d’air) qui limite les dépôts, mais tôt ou tard un voile noir apparaît.
- Le contrôle des joints et des pièces internes : vous pouvez aussi vérifier une ou deux fois par saison l’état des joints d’étanchéité autour de la porte et du tiroir à cendres. S’ils sont abîmés, il faut les faire remplacer. Il en est de même avec le déflecteur (la plaque intérieure en haut du foyer) : avec le temps, il peut se fissurer ou se déformer sous l’effet de la chaleur. C’est une pièce importante pour le bon rendement (elle force les gaz à rester dans le foyer pour la postcombustion). En cas de détérioration, faites-la changer.
- L’entretien spécifique des poêles à granulés : Si vous avez un poêle à pellets, suivez scrupuleusement les recommandations du fabricant.
Nous avons fait le tour de tout ce que vous devez savoir pour bien choisir votre poêle à bois, qu’il s’agisse d’un poêle à bûche ou d’un poêle à granulés. N’hésitez pas à remplir notre formulaire pour recevoir gratuitement (sans aucun engagement et sans pub !) 3 devis de professionnels près de chez pour la fourniture et l’installation d’un poêle pour la saison à venir.